03/07/2025 francesoir.fr  3min #283112

Motion de Censure : Gheorghe Piperea Dévoile les Enjeux autour d'Ursula von der Leyen

France-Soir

Motion de censure : Gheorghe Piperea dévoile les enjeux autour d'Ursula von der Leyen

DR, France-Soir

Dans ce debriefing, Gheorghe Piperea, professeur de droit et député européen, a partagé ses préoccupations quant à la présidence d'Ursula von der Leyen à la Commission européenne. Dans une conversation franche et détaillée, il a évoqué les raisons qui l'ont conduit, ainsi que d'autres députés européens, à déposer une motion de censure contre Mme von der Leyen.

Gheorghe Piperea met en avant trois principaux motifs pour cette motion. Tout d'abord, il mentionne un rapport de la Cour des comptes européenne, révélant des irrégularités dans l'utilisation des fonds du mécanisme de relance et de résilience, s'élevant à environ 650 milliards d'euros. « Les auditeurs ont soulevé des soupçons de corruption », explique-t-il, soulignant l'importance de la transparence et du respect de l'état de droit dans la gestion des fonds publics.

app.videas.fr

Le second point de discorde concerne une décision de la Cour de justice européenne exigeant la divulgation de SMS échangés entre Mme von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, concernant un contrat de vaccins de 35 milliards d'euros. « Il est inhabituel de négocier par SMS pour un contrat d'une telle envergure », déclare Piperea, ajoutant que l'absence de divulgation de ces échanges est préoccupante.

Enfin, Piperea évoque l'implication financière de la Commission européenne avec certaines ONG pour promouvoir le Green Deal, un acte qu'il qualifie de « corruption », soulignant un manque de transparence et d'éthique dans ces transactions.

Au-delà de ces préoccupations spécifiques, Piperea critique la gestion générale de la Commission européenne sous la direction de Mme von der Leyen, accusant un « mépris des institutions » et une violation des principes de séparation des pouvoirs. « Cela donne un mauvais exemple aux citoyens », affirme-t-il, insistant sur la nécessité de respecter les institutions européennes.

Dans un contexte où les médias le qualifient d'extrémiste, Piperea se défend en expliquant que sa démarche n'est pas dictée par une idéologie politique, mais par des principes de transparence, de responsabilité et de respect des lois. « Je ne suis pas un extrémiste, je suis un avocat et un professeur engagé », précise-t-il, rejetant les étiquettes politiques simplistes.

Selon lui, l'absence de motions de censure depuis 20 ans au sein de l'Union européenne révèle un manque de volonté de demander des comptes à la Commission. « La démocratie exige que le pouvoir législatif contrôle et, si nécessaire, sanctionne l'exécutif », rappelle-t-il.

Piperea conclut en affirmant que cette motion est un signal fort, même si elle est rejetée. « C'est un message de prise de conscience », dit-il, espérant que cela incitera à davantage de transparence et de respect des lois à l'avenir.

En somme, cette interview nous plonge dans les coulisses des tensions politiques actuelles au sein de l'Union européenne, mettant en lumière les défis de gouvernance et de transparence auxquels elle est confrontée. Piperea, par sa voix et son engagement, incarne la lutte pour une Europe plus transparente et respectueuse de ses principes fondateurs.

 francesoir.fr